La Rampe Tio

Conférences/Lectures théâtralisées

Causerie lecture

D’après cinq pièces éditées par « Letras d’Òc » sur le théâtre de Max Rouquette

La causerie

C’est une édition préfacée en français par Jean-Claude Forêt, cette édition est l’occasion de présenter la démarche théâtrale de cet auteur occitan, plus connu pour l’écriture de VERD PARADIS ou de ses recueils de poésie.

Sollicité pour participer à une conférence de présentation de cet ouvrage, au moment de la Comédie du Livre 2019, de Montpellier, La Rampe TIO a décidé de prolonger cette rencontre avec les publics et d’en proposer la diffusion auprès des bibliothèques, médiathèques, cercles littéraires… de notre Région.

C’est donc une belle opportunité pour faire découvrir d’une façon vivante et directe un aspect peu connu de l’œuvre de cet auteur essentiel de notre culture.

Max Rouquette

Le théâtre fut une des grandes passions de l’écrivain. Les seize pièces qu’il nous a laissées suffiraient à prouver par leur nombre que le théâtre constitue à part entière un troisième versant de son œuvre avec la prose et la poésie.

Ici, son théâtre nous donne à entendre la voix du peuple d’oc, une oralité populaire incarnée dans les personnages. On y trouve des farces ou satires et de fééries, où la poésie affleure sans cesse.

Le paradoxe du dramaturge Max ROUQUETTE est que son théâtre a été mal publié et peu joué, du moins en occitan, sa langue d’origine. Cette espèce d’injustice tient, bien sûr, à la situation faite dans l’Hexagone à l’occitan et autres langues de France et à l’exclusion dont elles sont victimes de la part des institutions littéraires et culturelles nationales.

Éditions théâtrales : www.letrasdoc.org/fr/

Distribution

Textes : Max Rouquette
Exposé en français : Jean-Claude Forêt
Lecture bilingue : Bruno Cécillon et Jean-Claude Forêt

Un Bon Filh

Un spectacle hybride entre conférence, théâtre et lecture adapté du recueil « l’Occitan en guerre », lettres de Louis BONFILS à Pierre AZÉMA (août 1914-décembre 1916) aux éditions PULM (Presse Universitaire de la Méditerranée)

L’année 2018 aura marqué de nombreuses célébrations autour du centenaire de la « Grande Guerre » pourtant le devoir de mémoire ne peut se réduire à un calendrier commémoratif, des projets ont éclos et sont encore à découvrir, le temps de la RÉFLEXION est venu …

Jean-Louis Blénet, adapte et incarne les correspondances exceptionnelles de Louis Bonfils qui auront attendu un siècle avant d’être éditées : « Un document magnifique et un chef d’œuvre d’écriture, le type de pièce de littérature dont on parcourt les lignes avec une sorte de frisson sacré » d’après Jean-Pierre Cavaillé (chercheur- professeur d’anthropologie historique à l’EHESS.)

Récit d’un poilu du Midi

Le sergent Louis BONFILS dit « Filhon » part à la guerre le 14 août 1914, félibre il est doté d’une plume remarquable et entreprendra une longue correspondance avec son ami et écrivain félibre, Pierre AZEMA.

Ces lettres sont un des rares témoignages rédigés en occitan par un poilu du Midi. Déjouant de fait la censure militaire qui interdisait l’écrit de l’occitan. Louis Bonfils, nous a livré via la poste civile, avec sa liberté de ton et ses descriptions, un reportage « à chaud » en direct des tranchées.

Il a révélé le récit de deux guerres : celui d’un « bon combattant » engagé contre l’ennemi allemand pour sauver la patrie et celui d’« un bon fils du Midi » pour sauver l’honneur des méridionaux face au tribunal militaire.

Distribution

ADAPTACION E JÒC : Joan-Lois BLENET e Sergio PERERA
DIRECCION D’ACTOR / COOPERACION ARTISTICA :
Bernadette BOUCHER
Cie LA LOUE REGIA TECNICA e MONDE SONOR : Sergio PERERA
ILLUSTRACIONS :
Camille DORMAN

L’Operà d’Aubais de Joan-Baptiste Fabre (1727-1783)

Conférence / Lecture-théâtralisée

Le TIO La Rampe continue son travail de défrichage du patrimoine théâtral occitan et
propose dès 2023 la découverte ou la redécouverte de « l’Operà d’Aubais » pièce d’un
truculent Abbé, auteur de comédies : Jean-Baptiste FABRE.

Joan-Batista FAVRE / Jean-Baptiste FABRE

L’abbé Jean-Baptiste Fabre (Sommières, 1727 – Montpellier-Celleneuve, 1783) est un auteur en français et en occitan, l’un des plus importants du XVIIIe siècle. Fils d’un modeste regent (maître d’école) languedocien, il exerça son ministère dans la Vaunage et autour de Montpellier (Vic-la Gardiole, Castelnau-le-Lez, Saint-Michel de Montels, Cournonterral, Celleneuve.)
Il fut à la fois un simple vicaire, partageant la vie besogneuse du bas-clergé, et un homme de salon, estimé de son évêque et fréquentant Saint-Priest, le surintendant du Languedoc, auquel il dédia quelques unes de ses « œuvres patoises ». Il a le style alerte et caustique des philosophes de son siècle, sans en partager les idées en tant qu’homme d’Église. Son talent littéraire est éclectique. En français, il écrit
pamphlets philosophiques, poèmes académiques, sermons de carême, contes orientaux. Mais c’est en occitan qu’il se montre le plus original avec ses poèmes malicieux ou héroï-comiques « Lo Seti de Cadarossa », son conte philosophique « Joan-l’an-pres », ses deux comédies « L’Operà d’Aubais » et « Lo Tresaur de Substancion » et ses parodies burlesques « L’Odyssée travestie », « L’Éneide de Celleneuve ».

l’Operá d’Aubais

«l’Operà d’Aubais» est une œuvre qui appartient au patrimoine théâtral occitan, et un vrai théâtre populaire qui était encore couramment joué à la fin du 19ème. C’est une comédie en un acte dont le ressort dramatique repose sur les amours contrariées de jeunes couples de paysans, de personnages typés et de savoureux dialogues en languedocien.
Unique et novatrice pour l’époque, cette pastorale profane est aussi une des premières pièces en prose où se mêlent des couplets chantés, ce qui en fait presque une comédie musicale. Elle est aussi audacieuse car elle met en scène des paysans, des jeunes et des vieux, s’exprimant en occitan sans que la langue d’Oc n’en soit ridiculisée…

Entre conférence et lecture théâtralisée

Le projet n’est pas de « jouer le spectacle » mais de faire découvrir à nos contemporains l’enjeu dramatique, le burlesque des situations et la finesse de la langue occitane, vivante et naturelle, dans laquelle un public populaire pouvait se reconnaître sans réserve. Pour cela, 1 comédienne et 1 comédien lisent et interprètent en occitan les rôles des principaux protagonistes. Un conteur récitant fait, en français, les liaisons des scènes, pour permettre au public de suivre le sens global. Une mise en espace légère avec deux pupitres, accessoires et instruments permet de pouvoir s’adapter à tous les espaces de jeux : auditoriums, médiathèques, jardins…

Distribution Avec :
Jean-Claude FORÊT : récitant-conteur
Viviana ALLOCCO : Dòna Coderta et sa filha Jaqueta
Bruno CÉCILLON : Mèstre Reinaud et son fils Peiròt
Crédit photos : Marc GINOT